Même s’il manque parfois de précision, l’indice de masse corporelle (IMC, soit poids/taille2)*, est devenu la référence pour évaluer son poids: tout va bien entre 18 et 25 (soit entre 54 et 72 kilos pour un homme de 1 m 70), mais on parle de surpoids jusqu’à 30 (soit entre 73 et 86 kilos pour le même individu), et d’obésité au-delà (dès 87 kilos).
Or, dans l’OCDE, un adulte sur deux est en surpoids et un sur cinq (19,5% très exactement: voir graphique ci-contre) est obèse. C’est ce qu’indique le dernier rapport «Obesity Update 2017».
La Suisse s’en tire bien
Toutefois, les différences d’un pays à l’autre sont considérables. Alors que le Japon n’en compte que 3,7%, il s’en trouve 38,2% aux Etats-Unis! Avec un obèse pour 10,3 habitants, la Suisse s’en tire plutôt bien, mieux en tous cas que la France (15,3%), l’Allemagne (23,6%) et le Royaume-Uni (26,9%). Mais moins bien que l’Italie, comme quoi les pâtes ont une réputation qu’elles ne méritent pas!
L’avenir n’est pas fameux
Les auteurs du rapport estiment que rien ne laisse envisager un repli de ce qu’il faut bien appeler une épidémie. Au contraire, les projections de l’OCDE montrent une augmentation constante jusqu’en 2030 au moins, lorsque près d’un Américain sur deux sera obèse, contre 40% des Mexicains et 35% des Anglais. Mais les pays actuellement préservés ne seront pas épargnés non plus, puisque les taux vont grimper à 9% en Corée, 13% en Italie, 15% en Suisse et presque 21% en France et en Espagne.
*Pour mesurer le vôtre, rendez-vous sur masantemag.ch/panmetron-imc
Laurent Hêche